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jean-luc romero - Page 32

  • Strasbourg, ville engagée contre le sida

  • DNA (Ville engagée) revue de presse

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  • Pour le droit aux soins funéraires pour tous !

    Comme quoi, rien n’est jamais acquis, même quand il s’agit une mesure qui promeut les droits humains et la sécurité sanitaire !
    Le 27 novembre dernier, contre l’avis des associations, contre l’avis du gouvernement et de la Ministre de la santé, contre l’avis du Conseil national du sida, contre l’avis du Haut conseil à la santé publique, contre l’avis du Défenseur des droits, contre l’avis de l’Inspection générale des affaires sociales, contre l’avis de vous tous qui avez signé cette pétition, l’Assemblée nationale a décidé, malgré tout cela, de rétablir l’interdiction des soins de conservation !
    A un moment, je le dis : le populisme, ça suffit !
    En toute connaissance de cause, des députés ont donc décidé qu’une personne séropositive mérite d’être cachée à ses proches et à sa famille à ce moment éminemment douloureux du deuil.
    En toute connaissance de cause, des députés ont décidé de mettre sciemment en danger la santé des thanatopracteurs en refusant que les soins de conservation puissent être effectués dans des lieux dédiés et équipés en conséquence.
    Honte à eux !
    Aujourd’hui, nous nous tournons toutes et tous vers les sénateurs : en effet, les 14 et 15 décembre, la loi sera votée par le Sénat pour un dernier passage. Nous les appelons solennellement à respecter tant les droits des personnes que la sécurité des thanatopracteurs en décidant que les soins funéraires - pour ce qui concerne les soins invasifs -doivent être fait dans des lieux adaptés et non au domicile. 

  • Grand meeting de Claude Bartolone mercredi 9 décembre à 18h45

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  • Réunion publique de la Libre Pensée pour l'anniversaire de la loi sur la laïcité

    Ce samedi, à 14h30, j'interviendrai au meeting de la Libre Pensée à l'occasion de l'anniversaire de la loi sur la laïcité. Cette réunion se déroule dans le 11ème arrondissement de Paris au Gymnase Japy.
    Je rappellerai que la loi d'Ultime liberté que demande l'ADMD s'inscrit dans nos principes républicains et dans la laïcité.

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  • Réunion publique de l'ADMD à Strasbourg à 19h00

    J'animerai une réunion publique de l'ADMD ce vendredi à 19h00 7 rue de Finkmatt à Strasbourg.
    Je vous y attends nombreuses et nombreux.

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  • Rassemblement pour une Ile-de-France Humaine avec Claude Bartolone à 18h30

    Ce jeudi 3 décembre, Claude Bartolone organise un grand rassemblement à la Halle Carpentier dans le 13ème arrondissement de Paris à 18h30.
    A cette occasion, Anne Hidalgo, Manuel Valls et Jean-Christophe Cambadélis interviendront.
    On vous attentd très nombreux et nombreux !

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  • Mon itw dans le programme de Claude Bartolone

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  • Rencontre sur le sida avec François Baroin, président de l'AMF

    Au lendemain du 1er décembre, journée mondiale de lutte contre le sida, je rencontre François Baroin, président de l'Associations des Maires de France.
    Il y a 20 ans, Elus Locaux Contre le Sida a été lancée à l'AMF, le 30 décembre 2015.
    Depuis, les relations entre l'AMF et ELCS se sont un peu distendues. Il s'agit de voir comment l'AMF peut aussi se mobiliser efficacement sur le VIH/sida alors que ce virus concerne de plus en plus de nos concitoyens.

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  • Notre tribune sur le sida avec Claude Bartolone : Face à l’urgence en Île-de-France, l’engagement au quotidien ! (parue dans The Huffington Post)

    Journée Mondiale de lutte contre le sida :
    Face à l’urgence en Île-de-France, l’engagement au quotidien !

     

    Il nous appartient de redire cette réalité qui est trop souvent oubliée, volontairement ou non : l'Ile-de-France est la région métropolitaine la plus touchée par le VIH/sida et ce, depuis le début de l’épidémie du VIH/sida. Ce sont ainsi 43 % des découvertes de séropositivité au VIH en France qui le sont sur le territoire francilien et près de la moitié des personnes séropositives vivent en Île-de-France. Sur 150 000 personnes vivant avec le VIH dans notre pays, ce sont près de 80 000 qui vivent dans notre région capitale dont 40 000 à Paris.
    Face à cette situation, la majorité de gauche unie a toujours su apporter une réponse forte et à la hauteur des défis qui sont les nôtres, à nous Franciliennes et Franciliens, dans ce combat pour la vie, l’égalité et la dignité. Déjà en décidant de s’engager sur cette question de la lutte contre le sida – beaucoup de régions ont préféré ne pas le faire. Ensuite en choisissant de s’y engager de manière forte, viable et durable et en y consacrant plusieurs millions d’euros par an. De l’avis de toutes et tous, y compris de nos adversaires politiques, cet engagement ne peut qu’être salué.
    Nous souhaitons continuer dans cette même voie convaincus que nous sommes que nous n’avons le droit de ne laisser personne sur le côté de la route. En fait, nous allons continuer mais pas seulement : nous allons aller plus loin. Car, aujourd’hui, nous sommes toutes et tous face à un tournant que n’avons pas peur de qualifier de possiblement historique. L’ensemble des acteurs de la lutte contre le sida que ce soit au niveau mondial ou national l’affirment et surtout l’ont prouvé : la fin du sida est envisageable. Ce qui, jusque là, n’aurait pu passer que pour un titre médiatique accrocheur est devenu une réalité tangible, atteignable. L’ONUSIDA a fixé une feuille de route via cette stratégie du « 90 – 90 – 90 » : augmentation à 90% de la proportion de personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur diagnostic, augmentation à 90% de la proportion de personnes vivant avec le VIH recevant un traitement antirétroviral de manière durable, augmentation à 90% de la proportion de personnes sous traitement du VIH qui ont une charge virale indétectable.
    Aujourd’hui, notre souhait, notre volonté, notre responsabilité est de mettre en place une politique qui s’inscrive dans cet effort mondial. Nous visons le « zéro contamination » en Île-de-France. Objectif éminemment ambitieux mais en rien utopiste.
    Plusieurs axes nous paraissent primordiaux à développer, aussi bien sur le plan politique, associatif que médical.
    Le premier axe, c’est celui de la prévention, pas une prévention monolithique centrée sur le tout préservatif, mais une prévention dite combinée qui profite de toutes les avancées scientifiques. En cela, au regard du rôle central du dépistage, que ce soit sur le plan individuel comme collectif, nous soutiendrons toute opération en ce sens, notamment le dépistage communautaire qui a donné de très bons résultats depuis quelques années. De même, nous saluons la justesse et la pertinence de la décision de la ministre de la santé, Marisol Touraine, d’autoriser la PrEP, c’est-à-dire l’utilisation à titre préventif d’un antirétroviral. Cette stratégie de prévention, aussi efficace que le préservatif, était réclamée à tous les niveaux : mondial par l’Organisation mondiale de la santé, européen par la Société européenne de recherche clinique sur le sida, national par le groupe d’experts coordonné par le professeur Morlat. Cette décision de la ministre, que nous approuvons sans réserve, permettra, à coup sûr, d’éviter un nombre important de contaminations.
    Le second axe, c’est celui de l’information : on parle moins du VIH, c’est une évidence et ce, alors que jamais autant de personnes n’ont vécu avec le virus, que ce soit en France ou dans le monde. Plus de 6000 de nos concitoyens découvrent chaque année leur séropositivité dont, nous le rappelons, la moitié en Île-de-France ! Concrètement, les études montrent une stagnation voire un recul du niveau de connaissances et d’information notamment auprès des jeunes. Ainsi, ce sont les jeunes de 18-30 ans qui maîtrisent le moins bien les mécanismes de transmission et de protection. D’où un besoin fort en ce domaine et le besoin de lancer de grandes campagnes d’information sur le sujet et de renforcer notre politique d’éducation à la sexualité en milieu scolaire comme le fait le Crips Île-de-France, n’en déplaise à certains illuminés prompts à lancer des rumeurs aussi fumeuses que dangereuses.
    Le troisième axe, c’est celui de la vie : la vie avec le VIH. Aujourd’hui, dire sa séropositivité est sans  nul doute plus difficile qu’il y a 20 ans, la culpabilisation est bien plus forte. Alors que les dernières avancées scientifiques, via le rôle du traitement dans la prévention, font de la personne touchée un véritable acteur de prévention à part entière, dire sa séropositivité, c’est s’exposer aux discriminations, au rejet et à la précarité. Nous devons lutter contre cette réalité de fait : lutter contre la sérophobie, qu’elle soit individuelle, collective ou étatique doit être une priorité absolue ; de cela dépend toute la réussite des efforts de promotion du dépistage et de la prévention en général. Lutter contre le malade au lieu de lutter contre la maladie est un non sens absolu !  Et pour cela, il faudra bien sûr soutenir les associations de lutte contre le sida qui font, dans ce domaine, un travail remarquable en Ile-de-France. Sur cet aspect, nul besoin de vous dire notre inquiétude quand on constate, un peu atterrés disons-le honnêtement, la présence d’élus issus de la Manif pour tous sur les listes de la droite. Quand on connaît les valeurs de haine et d’ostracisme portées fièrement par ce mouvement, cela ne laisse présager rien de bon quant aux demandes de subventions des associations de lutte contre le sida travaillant sur les publics prioritaires comme les publics LGBT…
    Le quatrième axe, c’est le politique. Le sida se soigne et se combat aussi par la politique…. plus que jamais ! Nous avons une chance d’envisager la fin du sida dans 20 ans et cela ne passera que par un investissement politique que nous porterons avec force, au quotidien, avec vous. Alors aux idéologues, nous opposerons la science. Aux sceptiques, nous opposerons l’énergie de celles et ceux qui savent leur cause juste. Aux moralisateurs, nous opposerons les résultats et l’efficacité en lieu et place de discours spécieux.
    Baisser les bras reviendrait à faire gagner la maladie. Choisissons la vie, l’égalité, la dignité.
    A lire sur le Huffington Post (ici).

  • Mon itw sur la sida à "Toute la culture."

    1- Pouvez-vous vous présenter ?
    En quelques mots ? Elu local francilien ; président de trois associations ; militant des droits humains ; séropositif ; amoureux ; homosexuel ; marié et très heureux de l’être !

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    2- Quelle est l'image du virus aujourd'hui. Défendez-vous l'idée que le sida n'est pas une maladie du passé ?
    500 contaminations par mois en France, voilà la réalité de la maladie aujourd’hui. Et pourtant, malgré cela, le sida se banalise tous les jours ! C’est évidemment paradoxal car jamais autant de personnes n’ont vécu avec ce virus que ce soit dans le monde ou en France. Cette banalisation n’est pas acceptable car, au-delà du fait qu’elle est fausse, elle est dangereuse sur le plan de la santé publique ! Ca fait plus de 20 ans que je suis sur les routes tous les mois en ma qualité de président d’Elus Locaux Contre le Sida (ELCS) pour mobiliser les élus, les associations, les institutionnels, j’entends tout le temps ce discours de banalisation du sida et je sais que discours dangereux ne peut être combattu que par une seule chose : l’information !

    3 -Que signifie vieillir avec le sida ? Je veux dire qu'elle est l'espérance de vie d'un séropositif qui a été contaminé il y a 15 ans ? J'ajoute : quelle est l'espérance de vie de quelqu'un qui contracte le virus en 2015 ?
    Vieillir en étant contaminé, c’était quelque chose d’inespéré. Aujourd’hui, grâce aux traitements, l’espérance de vie d’une personne séropositive récemment contaminée se rapproche d’une personne séronégative et ce, grâce aux extraordinaires progrès de la médecine. Mais bien évidemment nous ne pouvons faire de généralités car il y a de nombreux présupposés : il faut que cette personne ait été rapidement dépistée suite à la contamination au VIH, qu’elle ait été prise en charge et mise sous traitement dans les plus brefs délais, qu’elle ait accès au service médical ad hoc pour mettre en place le traitement le plus efficace possible, qu’elle adhère aux traitements via une prise au quotidien etc etc. Et au-delà de cette donnée chiffrée de l’espérance de vie, il nous faut parler qualité de vie, c’est essentiel. A savoir dans ce cadre que la moitié des personnes touchées par le VIH/sida ont déclaré avoir été discriminées du fait de leur maladie dans leur sphère privée, sociale ou professionnelle. Oui, la moitié ! Cela doit nous faire toutes et tous réfléchir sur nos préjugés et nos comportements.

    4-Les survivants, ceux qui ont contracté la maladie avant l'apparition des trithérapies font-ils l'objet de soins particuliers d'un point de vue social ?
    Je le répète mais quand on a été comme moi contaminé il y a plus de 25 ans, il faut bien se rendre compte d’une chose : nous ne pensions pas vivre ! Pour nous, la contamination était synonyme de mort, sans aucune autre alternative ; voir le lendemain état déjà une forme de victoire, chance que n’ont malheureusement pas eue nombre de mes proches disparus trop tôt. Avec l’arrivée des traitements, avec cette révolution thérapeutique de 1995, il a fallu apprendre à vivre et croyez-bien que ce n’est pas simple ! Est-ce nous avons été l’objet de soins particuliers sur le plan social ? Non pas vraiment … Et je vous cite ces données que je vous laisse libre d’apprécier : plus de 30% des personnes séropositives ne parviennent pas à faire face à leurs besoins sans s’endetter. Une personne sur cinq rencontre des difficultés à se nourrir au quotidien par manque d’argent … La même précarité est constatée sur le plan affectif : 40 % des personnes séropositives vivent seules. Pourtant, séropositif ou séronégatif, on devrait tous avoir le droit à ce quelque chose qui rend heureux, on devrait tous avoir le droit à l’amour !

    5-Que pensez-vous de l'état des lieux de la prévention. Notamment les tests express ?
    Clairement, nous sommes dans un temps très innovant en matière de prévention avec l’avènement d’une prévention dit combinée qui mêle toutes les techniques de prévention avec notamment le dernière venue : la prophylaxie pré-exposition (PrEP), c’est-à-dire l’utilisation du traitement come prévention pour les populations les plus exposées au VIH. De même, le dépistage a été érigée comme priorité absolue - rappelons que 30% des malades ne connaissent pas leur séropositivité - avec donc le dépistage rapide qui fonctionne très bien et l’autorisation de la vente en pharmacies pour les autotests. Maintenant, il faut que les moyens suivent car les dispositifs, nous savons qu’ils sont efficaces !

    6- Comment ne pas être outré  par l'injonction d'abstinence qui est imposée aux gays avant de donner leur sang. Avez-vous été surpris de cette différence de traitement?
    Je suis bien d’accord avec vous ! Vous savez, cela fait plusieurs années que je milite pour quelque chose de très simple sur ce dossier aberrant de l’interdiction faite aux gays de donner leur sang : prendre en compte les comportements et non l’orientation sexuelle.
    Je rappelle que, avant la décision de la ministre, un gay était interdit à vie de donner son sang, même s’il n’avait jamais pris aucun risque, un hétérosexuel qui avait pris un risque était quant à lui exclu quelques mois … Paradoxal dites-vous ? Bien sûr ! J’avais saisi la HALDE en 2006 et le Défenseur des droits en 2011 et ils m’avaient donné raison.
    Encore une fois, je redis ma position : Etre homosexuel n’est pas un risque. Etre hétérosexuel n’est pas un risque. Le seul risque ce sont nos comportements, pas notre orientation sexuelle ! De ce fait, dire à un gay que, s’il veut sauver une vie en donnant son sang, il ne faut pas qu’il fasse l’amour avec son mari pendant 365 jours, j’avoue que ça me dépasse… En plus, mauvaise nouvelle : 2016 est une année bissextile !
    A lire sur le site de "Toute la culture" : (ici)

  • Itw sur le sida à 14h25 sur RMC

    A 14h25, je serai l'invité de Brigitte Lahaie sur RMC pour évoquer ce 1er décembre, journée mondiale de lutte contre le sida.

  • 1er décembre : ma journée totalement mobilisée pour la lutte contre le sida

    Le 1er décembre 1987 – il y a 28 ans – je recevais mon 1er traitement contre le sida, l’AZT.
    Le 1er décembre 1988 devenait la 1ère journée mondiale de lutte contre le sida… C’est dire que cette journée mondiale est doublement symbolique pour moi : au plan individuel et au plan collectif.
    Cette journée sera donc quasi exclusivement consacrée à ce combat.
    Le matin, j’irai au local d’AIDES dans le 12ème arrondissement dont je suis élu et où la ministre de la santé Marisol Touraine devrait passer.

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    A 12h30, comme depuis 7 ans, j’assisterai à la rencontre qu’organise Anne Hidalgo avec les associations parisiennes de lutte contre le VIH/sida.
    A 15h00, sous ma casquette de candidat sur les listes Bartolone pour les élections régionales, j’accompagnerai ma tête de liste parisienne, Marie-Pierre de la Gontrie, à AIDES où elle rencontrera les équipes qui font du dépistage rapide et donnera l’exemple en en subissant un.
    Pour mémoire, 30 000 personnes ne savent pas qu’elles sont séropositives en France.

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    A 17h30, en ma qualité de président du CRIPS, j’accueillerai les associations de lutte contre le sida au Grand Rex, puis j’ouvrirai le débat qui s’y tiendra à 20h.
    Enfin, je rejoindrai Calude Bartolone, Christiane Taubira et Jean-Paul Huchon, président du conseil régional d'Ile-de-France, au Cirque d’hiver pour la soirée organisée par Solidarité sida.
    Un 1er décembre, mobilisé…

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  • Se donner les moyens d’atteindre la fin du sida (Tribune pour le Trombinoscope)

    La fin du sida est atteignable. Concrètement envisageable. Ce n’est là pas une « une » de magazine vaguement racoleuse autour de la Journée mondiale de lutte contre le sida. Non, c’est tout simplement la réalité affirmée tant par l’ONUSIDA que les scientifiques du monde entier.
    Alors, concrètement, comment vaincre le sida ? Via une prévention combinée qui mêle l’ensemble des outils disponibles (notamment le traitement comme outil de prévention), une politique de dépistage ambitieuse qui diversifie tant les lieux, les modes ou les temps de proposition de dépistage et une mise sous traitement immédiate après la découverte de la contamination au VIH. Ce faisant, toute politique de prévention, de promotion du dépistage et de prise en charge, tant sur les plans locaux, nationaux ou internationaux, doit avoir pour but le nouvel objectif stratégique posé par l’ONUSIDA, c’est-à-dire l’augmentation à 90% de la proportion de personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur diagnostic, l’augmentation à 90% de la proportion de personnes vivant avec le VIH recevant un traitement antirétroviral de manière durable, l’augmentation à 90% de la proportion de personnes sous traitement du VIH qui ont une charge virale indétectable. Ceci doit nous mener à la fin du sida pour 2030. Oui, la fin du sida dans 15 ans ! Ambitieux mais pas utopique !
    Alors, évidemment, la lutte contre le sida est un combat qui se gagnera dans la durée. Sûrement pas assez vite pour les acteurs de ce combat pour la vie dont je fais partie, sans doute trop lentement dans notre société où l’instantanéité est érigée en règle de fonctionnement normale. Pour autant, nous ne pouvons que constater, ne faisons pas les fines bouches, que nous vivons une période très innovante et donc motivante dans la lutte contre le sida. Ces derniers temps, notamment avec la loi de santé adoptée il y a peu, nous avons connu de nombreuses avancées, que ce soit en termes de dépistage avec le lancement des autotests, la montée en puissance du TROD (dépistage rapide), la réforme CDAG/CIDDIST ou en termes de prévention avec l’expérimentation des salles de consommation à moindre risque en direction des usagers de drogues ou l’autorisation de la PrEP (profilaxie pré-exposition). Pour autant, n’allez pas croire que je sombre dans l’angélisme, mes 30 ans de militantisme me l’interdisent ! Ce portrait presque idyllique des progrès constatés ne doit en aucun cas nous faire oublier que l’urgence en France est toujours réelle : plus de 500 personnes découvrent, chaque mois, leur séropositivité et 20% des personnes séropositives ne connaissent pas leur statut sérologique !
    Aujourd’hui, nous trouvons toutes et tous devant un tournant dans la lutte contre le sida. Sachons nous souvenir de ces paroles de Michel Sidibé, actuel directeur de l’ONUSIDA, prononcé il y a quelques semaines à peine: « « Le monde doit accélérer ses efforts de riposte au sida de façon radicale ou sera confronté à plus d’infections à VIH et de décès qu’il y a cinq ans ». Le choix est clair : ou nous faisons preuve de retenue, de frilosité et nous ne vaincrons jamais le sida. Ou nous nous rangeons tous du côté des ambitieux, de celles et de ceux qui veulent voir dans quelques années la fin du sida avec donc un engagement sociétal, financier, politique à la hauteur de ce défi. Mon choix est fait et le vôtre ?

  • Tribune pour Bazoom : Sida, devant nous l'urgence !

    « Le monde doit accélérer ses efforts de riposte au sida de façon radicale ou sera confronté à plus d’infections à VIH et de décès qu’il y a cinq ans ».
    Quant cela a-t-il été dit ? Il y a longtemps quand on ne pouvait que constater que la lutte contre le VIH/sida n’était pas, mais alors pas du tout, prise au sérieux et que les réponses politiques n’étaient pas à la hauteur ? Non. Cela date de juillet 2015, alors que la communication globale et le message relayé sont plutôt optimistes.
    Qui le dit ? D’obscures pessimistes, des rabat-joie ? Non. Cette prise de position est le fait de la commission ONUSIDA-Lancet donc en toute simplicité : 38 chefs d’État et responsables politiques, spécialistes du VIH et de la santé, jeunes, activistes, scientifiques et représentants du secteur privé. En somme des personnes à qui l’on ne peut dénier autorité dans le domaine.
    Malgré les 1,2 millions de morts causés par le virus en 2014, la fin du sida est envisageable. Je ne le déclame pas comme un titre de presse visuellement accrocheur. Non, c’est une réalité objectivement atteignable, une opinion partagée par l’ensemble des acteurs de la lutte contre le sida au niveau mondial. Mais pour cela, les efforts à mettre en œuvre sont immenses. Immenses. Possibles. Nécessaires.
    Concrètement, au niveau international, et là je reprends les paroles de cette commission : « il faudrait engager (entre 2014 et 2030) jusqu’à 2 % du PIB et un tiers au moins de l’ensemble des dépenses de santé publique dans les pays africains les plus touchés pour financer les programmes de lutte contre le VIH ».
    Honnêtement, je pense que nous pouvons y arriver. Je ne prendrai qu’un exemple, un exemple en forme d’espoir : la Déclaration de Paris, voulue par la maire de Paris, Anne Hidalgo et le directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé. Le 1er décembre dernier, des maires du monde entier se sont réunis à Paris pour signer une déclaration fondatrice en vue de mettre fin à l’épidémie de sida dans leurs villes, avec à la clé une série d’engagements dont la réalisation des objectifs « 90-90-90 » de l’ONUSIDA, c’est-à-dire 90% des personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur statut sérologique, 90% de toutes les personnes infectées par le VIH dépistées qui reçoivent un traitement antirétroviral, 90% des personnes recevant un traitement antirétroviral qui ont une charge virale durablement indétectable.
    En France, en suivant également cette feuille de route ambitieuse posée par l’ONUSIDA, nous sommes en train de vivre une période charnière dans la lutte contre le VIH/sida : le dépistage, au cœur de la réponse du fait de son rôle tant individuel que collectif, est érigé en priorité absolue, j’en veux pour preuve la montée en puissance du dépistage rapide, la réforme actuellement en cours touchant les acteurs du dépistage destiné à mieux garantir la continuité du parcours de soins, l’autorisation des autotests de dépistage au VIH en septembre 2015.
    Autant d’éléments qui vont dans le bon sens ; autant d’éléments qui ne sauraient suffire. En France, avec comme exemple probant la politique mise en place à San Francisco, nous attentons l’autorisation de la PrEP, stratégie de prévention réclamée par l’Organisation mondiale de la santé, la Société européenne de recherche clinique sur le sida, le groupe d’experts coordonné par le professeur Morlat …
    Aujourd’hui, de nombreuses contaminations au VIH qui auraient pu être évitées ne le sont pas. Par manque de courage politique. Je le dis depuis 20 ans en tant que président d’Elus Locaux Contre le Sida : le sida se soigne aussi par la politique. Je le pense sincèrement, tout comme le fait que la frilosité politique tue.

  • Conseil d’arrondissement de Paris 12 à 19h

    Ce lundi, à 19h, se déroulera le conseil d'arrondissement du 12ème de Paris sous la présidence de la maire Catherine Baratti-Elbaz.LogoMairieParis12.jpg
    Dans mon secteur culturel, j'aurai deux délibérations à défendre.

  • L’autorisation de la PrEP : un pas engagé vers la fin du sida, une révolution dans la prévention en France (tribune dans Le Huffington)

    Marisol Touraine l’a annoncé le lundi 23 novembre et sa décision a été largement commentée : la prophylaxie pré-exposition, la PrEP, c’est-à-dire l’utilisation par une personne séronégative fortement exposée au risque de contamination au VIH d’un traitement antirétroviral est - enfin - autorisée.
    Avant de commenter cette annonce que je qualifiais déjà hier de « révolution dans la prévention en France », je voulais revenir quelques instants sur le pourquoi de cette annonce. Et bien, le pourquoi est relativement simple : cette annonce a été motivée par l’urgence ! Hier, l’Institut national de veille sanitaire a dévoilé les nouveaux chiffres du VIH/sida en France : en 2014, encore plus de 500 personnes par mois ont découvert leur séropositivité avec cette donnée inquiétante qu’est le nombre de plus en plus élevé de jeunes gays contaminés au VIH.
    Surtout, sachons ne pas oublier que, derrière ces chiffres techniques et froids, ce sont des personnes dont on parle ! Des personnes qui auront besoin de soins, qui subiront des discriminations, qui verront leur vie changer. Moi-même séropositif, je ne veux pas noircir la situation mais pas non plus faire preuve d’angélisme quant aux suites d’une contamination au VIH !
    Revenons sur la PrEP : son autorisation était soutenue par l’ensemble de la communauté scientifique (Organisation mondiale de la santé, Société européenne de recherche clinique sur le sida, le groupe d’experts français du professeur Morlat, Conseil national du sida etc) et la ville San Francisco, grâce aux programmes de délivrance de PrEP mis en place depuis quelques années, avait en quelque sorte validé cette politique sanitaire dans la vie réelle (une baisse de 30% des contaminations en trois ans !)
    Bien sûr, au-delà de la question de principe de l’autorisation, une question très concrète se posait, une question qui conditionnait en tout point son efficacité : l’accessibilité de la PrEP. Et les réponses de la ministre sont claires, aussi bien quant à ses modalités de diffusion que son accessibilité financière.
    La ministre a annoncé que les médecins hospitaliers pourront la distribuer de même que les Cegidd (centres gratuits d'information, de dépistage et de diagnostic) ce qui est une excellente chose. Après évaluation, je pense également qu’il faudra mettre sur la table le fait que les médecins de ville puissent à terme la proposer. Cela serait cohérent au regard de leur rôle de promotion du dépistage au VH mais nécessitera sûrement des formations adaptées.
    L’accessibilité financière était également un volet très sensible, susceptible de transformer une annonce prometteuse en un échec total. Oui, la PrEP sera remboursée et c’est totalement justifié! Je rappelle que la PrEP, lorsqu’elle est bien ciblée, est très largement « coût-efficace ». C’est une donnée essentielle car on sait très bien que certains esprits chagrins ne vont pas manquer de regretter ce remboursement quant à l’utilisation d’un traitement non à titre curatif mais préventif. Alors je le repète, je le redis et ce, sur la base d’études scientifiques: oui, la PrEP est coût-efficace !
    A nous désormais acteurs de la lutte contre le sida qui avons réclamé haut et fort cette autorisation de répondre à cet immense défi de l’information qui doit permettre à ce nouvel outil de produire son efficacité maximale : chacun doit pouvoir s’approprier ce nouvel outil de prévention et l’intégrer dans sa stratégie individuelle. Je le répète la PrEP ne remplace rien, elle est un outil supplémentaire au service des personnes !
    Cette décision de la ministre est aussi, plus largement, le signe de la recherche de l’efficacité dans la réponse au VIH/sida. Une efficacité qui passe au-dessus des freins notamment idéologiques ou moralisateurs venant de tout horizon. Cette décision de Marisol Touraine va de manière totalement certaine éviter des contaminations au VIH et sauver des vies. Je l’affirme depuis 25 ans, alors oui, plus que jamais le sida se soigne aussi par la politique !

  • Back to Saint-Louis !

    A quelques jours du 1er décembre, journée mondiale contre le sida, et date anniversaire de mon 1er traitement contre le sida – 1er décembre 1987, il y a 28 ans -, j’ai eu mon rendez-vous médical avec le Pr Rozenbaum à l’hôpital Saint-Louis.sida,jean-luc romero,aids,vih,hiv
    Comme je le fais depuis plus de 13 ans, je publie sur ce blog mes résultats biologiques. Pour montrer que vivre avec le VIH n’est pas anodin…
    Comme d’habitude, je ne publie que les résultats en dehors des normes, les autres indicateurs étant bons.
    Les lymphocytes T 4 sont à 386/mm3 alors qu’elles devraient dépasser les 500, mais la charge virale reste indétectable. La Glycémie à jeun est de 1,25g/l pour une normale la situant entre 0,74 et 1,09. La Créatinine est de 13,1mg/l pour une référence de 6,7 à 11,7.
    La protéinurie des urines est de 326mg/l pour une normale qui devrait être inférieure à 150 ; la Glycosurie à 0,24g/l pour une référence inférieur à 0,17.
    Je ne commente pas. L’avenir dure toujours !

     

  • Rencontre du monde la culture avec Claude Bartolone à 14h

    Après avoir suspendu sa campagne jusque l'hommage national aux victimes du 13 novembre, Claude Bartolone, candidat à la présidence de la région Ile-de-France, reprend sa campagne ne rencontrant symboliquement le monde de la culture.
    Face à la barbarie, c'est évidemment plus de culture qu'il nous faut ! Et de musique que déteste tant ces terroristes...
    Cette réunion se déroule ce samedi 28 novembre, à 14h, à la Belleviloise dans le 20ème. Venez nombreuses et nombreux !

  • Conseil d’administration de l’ADMD

    Ce samedi matin, je présiderai le dernier conseil d’administration de l’ADMD. Une occasion de réfléchir à notre future stratégie pour obtenir une loi d’Ultime Liberté alors que la 3ème mouture de la loi Leonetti est en passe d’être adoptée.